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Préface du traducteur (Le Petit Catéchisme de Westminster)

Le petit catĂ©chisme rĂ©digĂ© par l’assemblĂ©e des thĂ©ologiens de Westminster
Traduit de l’anglais par Louis Durand. 1858.

Préface :

On sait la haute estime dont jouit, parmi les chrĂ©tiens Ă©vangĂ©liques, l’assemblĂ©e de thĂ©ologiens qui, au XVIIe siècle, tint ses sĂ©ances Ă  Westminster pendant plus de cinq annĂ©es consĂ©cutives (1643-1648). Elle comptait, 60 laĂŻcs, 120 ecclĂ©siastiques choisis parmi les plus  pieux et les plus savants de l’Angleterre. Voici le beau tĂ©moignage qui leur est rendu par un homme lui-mĂŞme si distinguĂ©, Richard Baxter, qui vivait Ă  cette Ă©poque : « Les thĂ©ologiens assemblĂ©s Ă  Westminster Ă©taient des hommes Ă©minents par leur science, leur piĂ©tĂ©, leurs qualifications pour le ministère, et leur fidĂ©litĂ©. N’ayant pas Ă©tĂ© digne d’ĂŞtre de leur nombre, je puis d’autant plus librement dire Ă  leur Ă©gard la vĂ©ritĂ© telle que je la connais, et dĂ©clarer, mĂŞme en prĂ©sence de la mĂ©chancetĂ© et de l’envie, qu’Ă  en juger par l’histoire et par tout autre document qui nous est parvenu, le monde chrĂ©tien, depuis les jours des apĂ´tres n’a jamais eu une assemblĂ©e de thĂ©ologiens plus excellents. »
L’archevĂŞque Usher, plus connu sous son nom latinisĂ© UssĂ©rius, et beaucoup d’autres auteurs protestants, ont rendu un tĂ©moignage semblable.
L’assemblĂ©e des thĂ©ologiens de Westminster rĂ©digea une Confession de foi, un Grand et un Petit CatĂ©chisme qui, encore aujourd’hui, servent de symboles et de drapeaux de ralliement (standards of doctrines) aux diverses Églises presbytĂ©riennes d’Écosse, d’Angleterre, d’Irlande et d’AmĂ©rique.
Le Petit CatĂ©chisme rĂ©sume, d’une manière admirable, en 107 questions et rĂ©ponses, tout ce qu’il y a d’essentiel dans la doctrine et la morale chrĂ©tiennes. C’est comme la moelle de la thĂ©ologie mise Ă  la portĂ©e de toutes les intelligences.

Rien de plus systĂ©matique que l’ensemble ; rien de plus simple que chaque demande ; rien de plus concis et prĂ©cis que chaque rĂ©ponse, toujours conçue en tels termes qu’elle fait un tout par elle-mĂŞme, indĂ©pendamment de la question ; avantage rĂ©el, puisque ainsi elle peut se graver avec plus de facilitĂ© dans la mĂ©moire du lecteur, et y demeurer comme une semence de vie.
Mais plus il est vrai que le Petit CatĂ©chisme est un chef-d’Ĺ“uvre de saine et Ă©vangĂ©lique thĂ©ologie, et qu’il est Ă©crit avec une extraordinaire prĂ©cision et concision, en sorte qu’il ne prĂ©sente aucune longueur, que chaque mot y est Ă  sa place et exprime exactement ce qu’il faut dire, plus il est vrai aussi que ce catĂ©chisme demande Ă  ĂŞtre traduit avec une grande attention. C’est donc en nous prescrivant cette attention comme un devoir, et en nous rappelant d’ailleurs tout le respect dĂ» aux termes et Ă  la pensĂ©e d’une pièce symbolique, que nous mis la main Ă  notre traduction et travaillĂ©, autant qu’il Ă©tait en notre pouvoir, Ă  la rendre irrĂ©prochable.

Nous recommandons Ă  ceux qui dĂ©sireraient un manuel du mĂŞme genre, mais plus Ă©tendu, l’excellent ouvrage dont M. Émile Guers a publiĂ© une traduction Ă  Genève, en 1840, sous le titre de CatĂ©chisme de l’Église d’Écosse, dĂ©veloppĂ© par Jacques Fisher et d’autres ministres de l’Évangile. Il prĂ©sente un bon dĂ©veloppement de chacune des questions du Petit CatĂ©chisme. La traduction de M. Guers nous a Ă©tĂ© plus d’une fois utile dans la prĂ©paration de la nĂ´tre ; mais personne ne nous reprochera, espĂ©rons-nous, d’avoir voulu serrer de près l’original encore plus qu’il ne l’a fait.
Nous devons cependant ajouter que notre traduction, faite sur l’Ă©dition publiĂ©e Ă  Londres, en 1848, par le libraire James Nisbet, ne donne qu’un choix des nombreux passages de l’Écriture citĂ©s en marge des Ă©ditions complètes du Petit CatĂ©chisme. Quant aux demandes et rĂ©ponses, qui forment la partie essentielle de l’ouvrage, elles sont intĂ©gralement reproduites. C’est nous qui avons fait la division en parties et paragraphes et ajoutĂ© l’appendice.

Veuille le Seigneur et MaĂ®tre, lui qui veut qu’on lui amène les petits enfants, et qu’on instruise toutes les nations, en leur enseignant Ă  garder toutes les choses qu’il a commandĂ©es, bĂ©nir cette nouvelle publication et a faire servir au salut et Ă  l’Ă©dification de beaucoup d’âme !

Le traducteur.
Liège, le 17 octobre 1857.

Texte numérisé par CFC Réforme.
Source: Le petit catĂ©chisme rĂ©digĂ© par l’assemblĂ©e des thĂ©ologiens de Westminster